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Les Pronostications et Almanachs de Michel Nostradamus
par Robert Benazra


Note P.G.: Ce texte de l'auteur du "Répertoire Chronologique Nostradamique" (Paris, Trédaniel et La Grande Conjonction, 1990) pourra être complété et au besoin corrigé par les études de la section "Almanachs & Pronostications" du Corpus Nostradamus, et comme la recherche avance, voir mon bilan d'octobre 2014..
 

     La présente étude tente de faire le point sur les publications astrologiques de Nostradamus, dans l'état actuel de nos connaissances. C'est vraisemblablement en 1549, dès son retour d'Italie, que Nostradamus va faire paraître ses célèbres almanachs et pronostications en vers et en prose. Malheureusement, toutes ces brochures de colportage, jusqu'à 1554, ne sont pas parvenus jusqu'à nous. Cependant, on en trouve de nombreux extraits dans le premier chapitre du manuscrit intitulé : Recueil des présages prosaïques de M. Michel de Nostredame, colligé par Jean-Aimé de Chavigny en 1589, et récemment publié par Bernard Chevignard, ainsi que dans trois autres de ses ouvrages imprimés : La première Face du Janus François, en 1594, les Commentaires sur les Centuries, en 1596 et Les Pléiades, en 1603. Nostradamus rédigeait généralement ses pronostications au printemps de l'année précédant celle de leur publication. Quant aux privilèges d'imprimer, ils étaient souvent accordés à l'automne et précédaient de peu la publication. Les libraires profitaient souvent de la traditionnelle foire lyonnaise pour lancer ces livrets sur le marché.

    Aucun exemplaire de sa première Pronostication pour l'an 1550 ne nous est parvenu, mais des extraits ont heureusement été religieusement conservés par Chavigny [1].

     Nous ne savons pas si Nostradamus publia une Pronostication pour l'an 1551[2]  Toujours est-il que même Chavigny n'a pu se procurer un exemplaire de ce présage [3] .

     Dans son Recueil de présages prosaïque et dans son Janus François, Chavigny cite des passages tirés des Présages pour l'an 1552[4]  Bernard Chevignard a montré que plusieurs présages nostradamiens de cette pronostication se retrouvent, avec de légères variantes, dans la Vraye prognostication nouvelle, composée par maistre Claude Fabri... pour l'an 1552. Le cas n'est certainement pas isolé. Cependant, nous ne pouvons pas dire lequel copia l'autre [5] .

    Devant le succès de ces brochures et de leurs copies, il semble que Nostradamus commença à rédiger, dès 1552, deux pronostications pour l'année à venir :

    1/ Des Pronostics pour l'an 1553. S'il ne subsiste aucun exemplaire aujourd'hui, de nombreux extraits ont été conservés par Chavigny, dans son Recueil des présages prosaïques, son Janus François, ses Commentaires et sa Vaticination manuscrite. [6]

    2/ Dans sa Déclaration des abus, Laurens Videl cite un "almanach de l'an 1553", dont les présages mensuels ne se retrouvent pas dans les extraits donnés par Chavigny [7].

     Par ailleurs, Baudrier cite un Almanach & pronostication pour l'an 1553, publié à Lyon chez François et Benoît Chaussard [8]. Cependant, rien n'indique que cette pronostication lyonnaise, citée d'après un titre isolé appartenant à un certain M. Jubin, soit de Nostradamus.

     Nostradamus rédige la Prognostication pour l'an 1554, que Maître Bertot, dit La Bourgogne publiera à Lyon. [9]  Nous savons que Nostradamus fera remettre à Maître Bertot la pronostication par un courrier à pied, mais les copies que ce dernier en tirera seront si mutilées que Nostradamus donnera pouvoir à Me Antoine de Royer, dit Lizerot, également imprimeur à Lyon, de retirer des mains du premier l'ouvrage en question. Et il charge son mandataire d'imprimer textuellement cette Pronostication d'après ce qu'ils ont convenu, et il l'autorise, par ailleurs, à se faire remettre par ledit Bertot ses Ephémérides en français, si celui-ci ne les a pas encore livrées à un marchand de Salon, Jaumes Paul, auquel Nostradamus avait donné mission de les réclamer. La procuration, datée du 11 novembre 1553, est signée chez Me Hozier, notaire à Salon [10].

    Ainsi, malheureusement, il ne subsiste plus aucun exemplaire des pronostications pour les années 1550 à 1554.

     C'est en novembre 1554 que Nostradamus publie sa Prognostication nouvelle et prédiction portenteuse pour l'an M.D.LV..., qu'il fait éditer à Lyon par Jean Brotot [11], et dont au moins un exemplaire a traversé le temps. Cette pièce, datée du 27 janvier 1554, est dédiée à "Monseigneur le Révérend, Prelat Monseigneur Joseph des Panisses" [12], Prévôt de Cavaillon. C'est la première Pronostication, d'après Jean-Aimé de Chavigny, qui contienne des vers prophétiques. L'ouvrage comportait les premières "vaticinations" ou oracles versifiés, composés pour l'année entière et pour chacun des douze mois, soit treize quatrains prophétiques qui devinrent la marque propre des almanachs nostradamiens. Sans doute que cette rédaction inspira le projet d'un recueil de plus grande portée, les Prophéties ou Centuries, dont les trois premières et le début de la quatrième parurent au printemps 1555 [13]. Dans son Recueil des présages prosaïques, Chavigny scinde en deux séries de présages cette pronostication. Chevignard pense que le secrétaire de Nostradamus a voulu retrouver les deux textes originaux de son maître, avant qu'ils ne soient fondus en un seul par le libraire Jean Brotot.

     En 1555, Nostradamus, qui édite son célèbre recueil de quatrains prophétiques, ne jugera pas nécessaire d'inclure des présages en vers dans sa Pronostication pour l'an 1556[14]

     En 1556, c'est la publication de l'Almanach pour l'an 1557. Composé par Maistre Michel Nostradamus. Docteur en Médecine de Salon de Craux en provence ... Cet almanach est dédié, le 13 janvier 1556, "à la christianissime et Sérénissime" Catherine de Médicis. L'ouvrage a la particularité de comporter sur sa page de titre cette expression : "Contre ceulx qui tant de foys m'ont fait mort. Immortalis ero vivus, moriensque magisque Post mortem nomen vivet in orbe meum"[15]. Dès qu'il a l'ouvrage en main, Laurens Videl compose sa Déclaration des abus et séditions de Michel Nostradamus, qui paraîtra en 1558. Nostradamus confie à l'éditeur parisien Jacques Kerver le soin de publier son almanach comportant douze présages en vers [16]. Le Privilège d'impression, accordé à Jacques Kerver à Paris et à Jean Brotot à Lyon, est daté du 14 octobre 1556. L'ouvrage sera peut-être en vente dès le mois de novembre de la même année. Le même éditeur publiera deux autres livrets de Nostradamus, les Présages merveilleux pour l'an 1557, et la Grand' Pronostication pour l'an 1557. Il semble d'ailleurs que la rédaction des Présages merveilleux pour l'an 1557, dont l'épître dédicatoire à Henri II soit également datée du 13 janvier 1556, et publiés vraisemblablement vers la fin de l'année 1556, ou au tout début de l'année 1557, a précédée celle de l'Almanach pour l'an 1557. Le 21 mars 1556, Nostradamus dédie sa Grand Pronostication pour l'an 1557 au "Roy de Navarre", Antoine de Vendôme. Nostradamus, fort de son succès à la Cour de France, a donc souhaité composer un maximum de publications : les Présages et l'Almanach qu'il achèvera en janvier 1556 et la Pronostication qu'il rédigera en mars 1556. Ces trois ouvrages obtiendront d'ailleurs un même Privilège, en date du 14 octobre 1556 : l'extrait en début de l'Almanach pour l'an 1557, mentionne effectivement "les Almanachz, Presages, & Pronostications".
 

Nostradamus, Prognostication nouvelle pour l'an 1555: click to enlarge Nostradamus, Pronostication Nouvelle pour l'an 1557: click to enlarge Nostradamus, Pronostication nouvelle pour l'an 1558: click to enlarge Nostradamus, Les Significations de l'Eclipse du 16 Septembre 1559: click to enlarge

     Le succès de l'Almanach pour l'an 1557 fut certain, puisqu'une traduction italienne voit le jour, intitulée : Pronostico e tacoyno francese, fatto per Maestro Michel Nostradamus... Tradutto de lingua Francesa, in lingua Italiana. Elle est publiée à Milan par Innocentio Cicognera. [17]

    Comme nous l'avons précédemment noté, au début de l'année 1557, le libraire parisien Jacques Kerver publie coup sur coup deux pronostications de Nostradamus, mais ne comportant point de quatrains prophétiques :

    1/ Les Présages Merveilleux pour l'an 1557. Dédiés au Roy treschrestien, Henri deuxiesme de ce nom. Composez par maistre Michel Nostradamus, Docteur en médecine de Salon de Craux en Provence...[18]  Comme nous l'avons déjà signalé, le terme de Présages sera utilisé, du début du XVIIe siècle jusqu'à nos jours, pour désigner les présages en vers ou quatrains publiés annuellement dans les almanachs de Nostradamus. La dédicace adressée à Henri II est datée du 13 janvier 1556.

    2/ La Grand Pronostication Nouvelle avec Portenteuse prédiction, pour l'an M.D.LVII. Composée par Maistre Michel de nostre Dame, Docteur en Médicine de Salon de Craux en Provence...[19]  L'épître dédicatoire au "Roy de Navarre, Antoine de Vandosme" est signée "De Salon ce 21 de Mars M.D.LVI.".

     Nostradamus publie en 1557 son Almanach pour l'an 1558. Mais aucun exemplaire n'a pu être recensé à ce jour. [20]  Le 16 novembre 1557, Jacopo Maria Sala, vice-légal du pape à Avignon, auquel Nostradamus va dédier un an plus tard ses Significations de l'Eclipse de 1559, envoie au cardinal Alexandre Farnèse, son supérieur, une copie de cette pronostication. [21]

     Au printemps 1557, Nostradamus rédige sa Pronostication nouvelle pour l'an mil cinq cens cinquante et huict, composée par maistre Michel Nostradamus, de Salon de Craux en Provence, Docteur en médecine..., qu'il fera éditer à Lyon chez Jean Brotot et Antoine [ou Jean [22] ] Vollant et à Paris chez Guillaume le Noir. [23]  L'épître dédicatoire, au verso du titre, datée de Salon le 1er mai 1557, est ainsi libellée : "A tres vertueux... Guillaume de Guadagne, Seigneur de Sainct-Victor, Baron de Lunel, Baillif de Mascon, Seneschal de Lyon, & Gentilhomme de la chambre du Roy..." On notera que ce personnage fut l'hôte lyonnais de Nostradamus lors du voyage de dernier en 1555, comme on peut le découvrir dans le texte : "Monseigneur en recordation du bon acueil que vostre excellence me feit dans vosre maison à Lyon, allant à la court..." Le notable lyonnais Guillaume de Guadagne était le fils du riche marchand florentin Thomaso Guadagni établi à Lyon à la fin du XVème siècle qui avait fait reconstruire à l'usage des pestiférés l'hôpital Saint-Laurent en 1532. [24]  Au verso du dernier feuillet de la pronostication lyonnaise, on trouve le permis d'imprimer daté de Lyon, le 5 juillet 1557 accordé à Jean Brotot et Antoine Vollant, imprimeurs et libraires de Lyon. La pronostication parisienne comporte le privilège octroyé à "Guillaume le Noir, libraire & relieur de livres juré en l'Université de Paris (...) Faict le lundi vingtiesme jour de Septembre, Mil cinq cens cinquante sept. Signé Goyer."

     On trouve dans les registres des Sentences de la Sénéchaussée de Lyon quatre copies de privilèges donnés à deux des imprimeurs de Nostradamus, Jean Brotot et Antoine Vollant, quasiment toutes construites sur le même modèle: "Ordonnance pour l'impression des Almanachs, Révolutions et Prédictions de Me Michel Nostradamus". [25]

     Aucun exemplaire de l'Almanach pour 1559 n'est parvenu jusqu'à nous, mais nous connaissons les treize quatrains-présages pour 1559, conservés par Chavigny. [26]

Cependant, nous possédons deux traductions anglaises de cet almanach :

     1/ An Almanacke for the years of oure Lorde God, 1559. Composed by Mayster Mychael Nostradamus, Doctour of Phisike..., imprimé le 20 février 1559 à Londres par Henry Sutton, pour Lucas Harryson. [27]

     2/ An Almanac made by the Noble and Worthy Clerke Michel Nostradamus..., imprimé par W. Copland pour N. Englande & J. Kingston en 1559. [28]

     Nous possédons également une pronostication anglaise intitulée : The Prognostication of maister Michael Nostradamus, Doctour in Phisick. In Province for the yeare of oure Lorde, 1559. With the predictions and presages of every moneth, imprimé à "Antwerpiae". [29]

Par ailleurs, Nostradamus a sans doute édité deux pronostications en 1559, dont il n'existe aucun exemplaire actuellement répertorié:

     1/ Une Pronostication pour 1559, dont certains présages ont été conservés par Chavigny. [30]

     2/ Une pièce imprimée à Lyon par Jean Brotot : La grand pronostication nouvelle avecques la déclaration ample de MDLIX, composée par Michel Nostradamus, avecques les figures de quatre temps sur les climats 47, 48, 49 et 50[31]

     Le 14 août 1558, quelques jours après avoir achevé la rédaction de l'Almanach pour 1559, nous dit Nostradamus, c'est la dédicace à Jacques Marie Sala, vicaire du cardinal Alexandre Farnèse, légat d'Avignon d'un addendum, en réponse à ses détracteurs. La pièce est intitulée : Les Significations de l'Eclipse, qui sera le 16. Septembre 1559. laquelle fera sa maligne extension inclusivement, jusques à l'an 1560. diligemment observées par maistre Michel Nostradamus, docteur en médecine de Salon de Craux en Provence. Avec une sommaire responce à ses détracteurs, imprimée à Paris, par Guillaume le Noir. [32]

     Le 7 février 1559, Nostradamus terminait la rédaction de son Almanach pour 1560. Composé par Maistre Michel Nostradamus, Docteur en Medicine, de Salon de Craux, en Provence..., il est publié à Paris chez Guillaume le Noir. [33]  Nostradamus dédie cette pièce, le 10 mars 1559, à son vieil ami, Claude de Savoie, comte de Tende et gouverneur de Provence.

     On peut signaler ce collage d'extraits nostradamiens, constitué de remarques astrologiques entrecoupées de phrases latines et intitulé : Prognosticon Michaelis Nostradami ad Annum 1560. Diß ist ein kurtze Practica, welche anzeigt von dem. 60. Jar biß in das 67, Was sich in der zeyt verlauffen und zutragen soll...[34]

     Nostradamus publie une autre pronostication intitulée : La Grand' pronostication nouvelle pour l'An Mil cinq cens soixante, avecques les figures cellestes des quatre temps. Calculée par maistre Michel Nostradamus, Docteur en Medecine, de Salon de Craux, en Provence, imprimée à Lyon par Jean Brotot et Antoine Volant. [35]  Le permis d'imprimer daté de Lyon, le 13 octobre 1559, est accordé par Jean d'Albon à Jean Brotot, marchand-imprimeur. Au verso du titre, on lit : "A Monseigneur de Savigni, Lieutenant général pour le Roy au pays du Lyonnois en l'absence de Monseigneur le Mareschal de S. Andre..."
 

Nostradamus, Presages Merveilleux pour l'an 1557: click to enlarge Nostradamus, Almanach pour l'an 1557: click to enlarge Nostradamus, Almanach pour l'an 1561: click to enlarge Nostradamus, Almanach pour l'an 1562: click to enlarge

     En 1560, Nostradamus publie son Almanach pour l'an 1561. Composé par Maistre Nostradamus Docteur en Medicine, de Salon de Craux en Prouence..., rédigé dès le mois de février 1560. En avril, l'astrophile salonnais est toujours dans la composition de sa pronostication. Il le fait imprimer à Paris chez Guillaume le Noir. [36]  Il ne demeure aujourd'hui que des fragments de deux ou trois exemplaires de cet almanach. [37]  Chavigny a heureusement conservé huit des treize quatrains-présages. Grâce à l'éditeur des Centuries de 1561 [38], dont plusieurs rééditions eurent lieu en 1588 et 1589 [39], quatre des présages de 1561, non transcrits par Chavigny, ont été conservés ; il s'agit des présages de février, septembre, novembre et décembre. [40]  Seul le quatrain de janvier 1561 nous restait à l'état fragmentaire, jusqu'à la publication par Bernard Chevignard du Recueil des Présages prosaïques. L'épître de cette pièce est dédicacée à Marguerite, Duchesse de Savoie. Elle est signée de Salon, mais la date est perdue ; elle est vraisemblablement de début octobre 1560. Quant au Privilège, il est daté du 24 octobre 1560.

     Nous possédons un almanach apocryphe, ne contenant pas de vers prophétiques : Almanach pour l'an Mil cinq cens soixante & un. Composé par Maistre Michel Nostradamus, Docteur en Médecine, de Salon de Craux , en Provence, imprimé à Lyon par la veuve Barbe Regnault. [41]  La dédicace est adressée "A Tres Illustre, Heroïque, & Magnanime Seigneur, Monseigneur le Duc d'Operta, grand Gouverneur de la Mer de Leuant".

     Si on en croit Michel Chomarat, Nostradamus publie également une pronostication : La prédiction nouvelle et merveilleuse de l'an 1561, qu'il fait imprimer à Lyon. [42]

     Chomarat nous signale une édition anglaise intitulée : An Almanac for the year 1561, chez T. Hackett. [43]

     En 1561, Nostradamus publie son Almanach nouveau pour 1562. Composé par Maistre Michel Nostradamus, Docteur en Médecine, de Salon de Craux, en Provence... Il le fait imprimer à Paris, par Guillaume le Noir et Jehans Bonfons. [44]  Cet almanach est dédié, le 17 mars 1561, à "Pie IIII Pontifice Max". [45]  Nostradamus a livré aux éditeurs un texte partiel, sans doute à cause des troubles civils et à l'éloignement de Salon qu'ils imposèrent à Nostradamus en avril, mai et juin 1561. [46]  La dédicace à Pie IV [47]  montre cependant que Nostradamus avait dans le haut clergé de puissants protecteurs.

     Nostradamus compose sa Prognostication nouvelle pour l'an MDLXII. Composée par maistre Michel Nostradamus, Docteur en Medicine, de Salon de Craux en Provence, qu'il fait imprimer à Lyon par Antoine Volant et Pierre Brotot. [48]  L'épître de Nostradamus est adressée à Jean de Vauzelles.

     Il existe une édition apocryphe de la Pronostication nouvelle pour l'an mil cinq cens soixante deux. Composée par Maistre Michel Nostradamus Docteur en Médecine, de Salon de Craux en Provence, imprimée à Paris chez la veuve Barbe Regnault. [49]

     Le XVIe siècle nous a transmis un manuscrit en français comportant plusieurs passages autographes de Nostradamus Les Praedictions de l'almanach de l'an 1562, 1563 et 1564 par M. Michel de Nostre dame Docteur en medicine. Faciebat M. Nostradamus. Salonae petreae provinciae. XX Aprilis 1561[50]  Cette copie manuscrite de 222 pages est restée inédite. Les Prédictions sont dédiées au Pape Pie IV dans une épître, datée de "Salon de Craux en Prouence, ce XX avril 1561". Malgré son titre, l'ouvrage porte essentiellement sur l'année 1562, avec quelques anticipations pour les années suivantes. Il ne semble pas que ce manuscrit destiné au pape lui fut envoyé, car on remarque dans le texte de nombreux espaces blancs, prouvant que Nostradamus n'avait pas entièrement revu son texte. On sait effectivement que le secrétaire de Nostradamus laissait des espaces blancs, à remplir plus tard, quand il n'arrivait pas à lire le texte original. Les troubles du printemps 1561 à Salon et la fuite de Nostradamus à Avignon expliquent sans doute ces particularités. [51]

     Revenu à Salon, Nostradamus se plongea dans la rédaction de son Almanach pour l'an M.D.LXIII. avec les présages, calculé, & expliqué par M. Michel Nostradamus, Docteur en médicine Astrophile de Salon de Craux en Provence... Rédigé en mars 1562, Nostradamus l'acheva le 7 mai. Il fut imprimé en Avignon, par Pierre Roux. [52]  Cet ouvrage est décrit par Buget [53], qui le considère comme "une sanglante satire de l'astrologie"! Il pourrait peut-être s'agir d'une contrefaçon réalisée chez l'imprimeur de pamphlets virulents contre Nostradamus! La lettre de dédicace, datée du 20 juillet 1562, est adressée, en italien, au seigneur Françoys Fabrice de Serbellon, [54] . On notera qu'à la dernière page se trouve une épigramme latine signée "Io. Cheuignaei Belnensis".

     A propos de contrefaçons, voici une édition apocryphe : Almanach pour l'an 1563. Composé par M. Michel Nostradamus docteur en Medecine, de Salon de Craux en Provence..., imprimée à Paris chez Barbe Regnault. [55]  Cette édition fut peut-être réalisée à Paris, en 1562, mais tout est faux dans cet almanach comme nous l'avons montré dans le RCN. Notamment, le quatrain du frontispice devant être celui de l'année est en fait le quatrain (III.34). Les douze quatrains-présages que nous trouvons dans cet almanach ne sont pas ceux qui correspondent à l'année 1563. Il s'agit de quatrains empruntés à des almanachs antérieurs (1555, 1557 et 1562), dont on a, en outre, modifié l'ordre des vers, et changé parfois aussi un ou deux mots, toujours le même stratagème pour dissimuler la fraude. La dédicace de ce faux est adressée "A tres-Noble et Tres-Puissant Seigneur, Monseigneur Françoys de Lorraine, duc de Guise..." Cette épître dédicatoire est un pastiche de la manière nostradamienne où se remarquent des emprunts à l'Excellent et Moult utile Opuscule, à l'Epître à César, voire même à l'Epitre à Henri II, une preuve de plus de l'existence, avant 1568, de cette fameuse préface au roi de France, et ceci grâce... à notre faussaire.

     Il y a eu une traduction et une adaptation anglaise de ce faux almanach pour 1563 : An Almanack for the year. M.D.LXIII. Composed by M. Michael Nostradamus Doctour in Phisicke of Salon of Craux in Province[56]  Il existe une autre pronostication en anglais, avec une typographie différente, sur une feuille isolée. [57]

     Toujours en anglais, nous avons un apocryphe intitulé : An Almanach For The Yere M.D.LXII. made by maister Michael Nostradamus Doctour of phisike, of salon of Craux in Provence 1562[58]  Cet almanach ne contient pas les présages pour 1562, mais ceux de l'almanach pour 1555. Cependant, les phases de la Lune, les éclipses, la date de Pâques, etc., conviennent à 1562.

     Voici une pronostication italienne : Pronosticon del l'anno 1563 coposto et calculato par M. Michele Nostradamo dottore in medicina di Salon di Craux in Provenza[59]  Cette pièce est dédiée au pape Pie IV avec privilège et contrôlée par le grand Inquisiteur.

     Nous n'avons retrouvé aucun exemplaire de l'Almanach et de la Pronostication pour 1564[60]  Cependant, Chavigny a reproduit les treize quatrains-présages. [61]

     Par ailleurs, nous possédons l'exemplaire d'un almanach anglais, dont le frontispice, le début de l'almanach et la fin de la pronostication manquent : A prognostication for the yeare of our Lorde God. 1564...[62]

     Nous disposons également d'une pronostication italienne : Pronostico et Lunario de l'Eccellentiss. Filosofo, Medico, et Astrologo M. Michele Nostrodamo..., imprimée à Padoue en 1563. [63]
 

Nostradamus, Pronostication nouvelle pour l'an 1562: click to enlarge Nostradamus, Almanach pour l'an 1563: click to enlarge Nostradamus, Almanach pour l'an 1565: click to enlarge Nostradamus, Almanach pour l'an 1566: click to enlarge

     Nostradamus rédige au printemps 1564 son Almanach pour l'an M.D.LXV avecqves Ses tresamples significations & presages d'un chacun moys, composé par M. Michel Nostradame, Docteur en médecine, Medecin du Roy, & Astrophile à Salon de Craux en Prouence, imprimé à Lyon, par Benoit Odo. [64]  L'épître dédicatoire, datée du 14 avril 1564, est adressée à "A Treschrestien Roy Charles IX. de ce nom". A l'occasion de la fameuse visite de Catherine de Médicis à Salon en octobre 1564, le jeune roi, satisfait du prophète, lui expédia par la suite "des Lettres patentes de Conseiller & de Medecin ordinaire" de la personne royale, avec les appointements, "gages, prerogatives & honneurs" attachés à cette charge. L'Almanach pour l'an 1565, déjà dédié à Charles IX en avril 1564 par un heureux concours de circonstances et dont l'autorisation d'imprimer date du 15 octobre, en fait déjà état. [65]

     Un catalogue de vente a cité un autre Almanach pour l'an 1565, par Michel de Nostradamus, imprimé à Paris par Thibault Berger. [66]  Nous n'avons pas d'autre précisions sur ce livret.

     Il existe plusieurs éditions d'un almanach italien intitulé : Li presagi et pronostici di M. Michele Nostradamo Francese... Diligentemente estratti dalli Originali francesi ; nella nostra Italiana lingua. Michel Nostradamo Medico di Salon di Craux in prouenza. Alla S. di. Papa Pio IIII. di questonome Composto[67]

     Publication de l'Almanach pour l'an M.D.LXVI. avec ses amples significations & explications, composé par Maistre Michel de Nostradame Docteur en médicine, Conseiller et Médecin ordinaire du Roy, de Salon de Craux en Provence, imprimé à Lyon, par Anthoine Volant et Pierre Brotot. [68]  Cet almanach en vers est dédié, le 16 octobre 1565, à "Monseigneur Messire Honorat de Savoye Comte de Tande". [69]  Le privilège d'imprimer est daté de Lyon le 13 novembre 1565. C'est le seul almanach à nous fournir une chronologie, la troisième des chronologies bibliques fictives, différente des deux autres consignées dans la Lettre à Henry Second.

     Publication du dernier almanach de Nostradamus, imprimé peu de temps après sa mort par le lyonnais Benoît Odo : Almanach pour l'an M.D.LXVII. Composé par feu Maistre Michel de Nostredame Docteur en medecine, Conseillet & medicin ordinaire du Roy...[70]

Aucun exemplaire de cet almanach ne paraît avoir survécu, mais heureusement que l'abbé Rigaux possédait un exemplaire de cet almanach [71] , car Henri Douchet réalisa en une copie typographique en 1904 [72].

     L'astrophile salonnais publia ainsi sa première pronostication en 1549 et fit paraître des brochures de ce genre chaque année jusqu'à sa mort, pendant dix-sept ans. Cependant, les outrages du temps n'ont fait parvenir jusqu'à nous qu'un petit nombre de ces almanachs, le premier en date étant la Pronostication pour l'an 1555. A partir de cette année, pour chaque mois de son almanach, on trouvera un quatrain devant annoncer un événement marquant. On a rassemblé par la suite la majorité de ces quatrains, qui formeront les Présages. Nous devons à Jean-Aimé de Chavigny la transmission de la quasi totalité de ces quatrains-présages. Les almanachs et pronostications de Nostradamus eurent un tel succès que Nostradamus les multipliera chaque année, provoquant même de nombreuses contrefaçons.

     Ce sont ces livrets astrologiques de Nostradamus qui marquèrent profondément les esprits de ses contemporains, ainsi qu'on peut le remarquer à la lecture des pamphlets de ses principaux adversaires. Ce n'est que bien des années après sa mort, sous l'impulsion justement du fidèle Jean-Aimé de Chavigny, que les Prophéties ou Centuries - alors que rien ne les prédisposait au départ, et pas même aux yeux de Nostradamus, car tout simplement constitués uniquement de quatrains quasi incompréhensibles au commun des mortels du XVIe siècle - passèrent sur le devant de la scène, laissant largement de côté ce qui fut pourtant l'essentiel de sa production littéraire.
 
 


[1]  Cf. Recueil des présages prosaïques, Livre I, pp. 5 - 6 (pp. 193 - 194, dans l'édition de Chevignard) et Les Pléiades, p. 75. « Texte

[2]  Cf. Du Verdier, 1584, p. 881, Brunet, t. IV, col. 106 et RCN, p. 3. « Texte

[3]  Chavigny confesse : "Je suis à désirer les prédictions de l'Auteur sur l'an 1551." Voir Edition Chevignard, p. 194. « Texte

[4]  Cf. Recueil des présages prosaïques, Livre I, pp. 6 - 9 (pp. 194 - 197, dans l'édition de Chevignard), Chavigny, 1594, pp. 220 - 222 et RCN, p. 3. On notera qu'en 1558, le pamphlétaire Laurens Videl basera une partie de sa critique en se référant à la pronostication pour 1552 (f° C2), dont aucun exemplaire n'est parvenu jusqu'à nous. « Texte

[5]  Cf. Edition Chevignard, pp. 33 - 35 et 197. « Texte

[6]  Cf. Recueil des présages prosaïques, Livre I, pp. 9 - 13 (pp. 198 - 203, dans l'édition de Chevignard), Chavigny, 1594, pp. 96, 134 et 164, Chavigny, 1596, fol. 34 v° & 35 v°, Vaticination, pp. 32 - 33 et RCN, p. 3. « Texte

[7]  Cf. Videl, fol. C2v - C4. « Texte

[8]  Cf. Baudrier, t. XI, pp. 72 - 73 et Chomarat, p. 11, notice 1. « Texte

[9]  Cf. Recueil des Présages prosaïques, Livre I, pp. 13 - 26 (pp. 203 - 218, dans l'édition de Chevignard), Chavigny, 1594, p. 146, Chavigny, 1596, fol. 39 r° et RCN, p. 4. Aucun exemplaire ne subsiste de cette pronostication. Cependant, plusieurs extraits se retrouvent dans le Janus François, la Vaticination manuscrite et les Pleiades. « Texte

[10]  Cf. Les Actes du notaire d'Hozier, année 1553, f° 569, d'après Louis Gimon, Chronique de la ville de Salon, 1882, p. 199 - 200, note 1. « Texte

[11]  Cf. Cf. Recueil des Présages prosaïques, Livre I, pp. 27 - 54 (pp. 218 - 251, dans l'édition de Chevignard), Supplément Brunet, t. II, col. 36, Delpy, p. 116, n° 1817, RCN, pp. 5 - 8 et Chomarat, p. 10 (photo 1), pp. 11 et 13, notice 3. L'imprimeur lyonnais Jean Brotot est mentionné par Baudrier (t. I, p. 69). Le seul exemplaire connu était celui de Daniel Ruzo. On trouve des extraits de cette pronostication imprimée dans les ouvrages de l'abbé Torné-Chavigny, Lettres du Grand Prophète, 1870, pp. 286 - 287, Nostradamus et l'astrologie, 1872, pp. 19 - 20 et de Gabriel Simeoni, Interprétation Grecque, Latine, Tuscane & Françoise du Monstre, ou Enigme d'Italie, Lyon, Antoine Volant, pp. 15 et 79. Laurens Videl cite également des extraits de cette pronostication (f° C2v° & f° C4). « Texte

[12]  Ce personnage fut un membre très actif du parti catholique en 1562. Sur la puissante famille avignonnaise des Panisses, voir César de Nostredame, pp. 445 B - 446 D. « Texte

[13]  Cf. RCN, pp. 9 - 11. « Texte

[14]  Cf. Recueil des Présages prosaïques, Livre II, pp. 55 - 68 (pp. 252 - 267, dans l'édition de Chevignard) et RCN, pp. 8 - 9. On ne connaît aucun exemplaire de cette pronostication que Chavigny scinde en deux séries de présages. Laurens Videl cite quelques présages de la 1ère série (f° D2). Dans la dédicace, datée du 13 janvier 1556, de sa pronostication intitulée Les Présages merveilleux pour l'an 1557, adressée à Henri II, Nostradamus dit lui-même textuellement qu'il composa une pronostication pour 1556 : " Estant retourné de vostre court, o serenissime et invictissime roy (...) et a cause que l'année passée l'air n'estait en telle serenité ne les astres disposez, ne me feut possible si amplement especfier les faicts et predictions futures de l'an mil cinq cens cinquante et six... ". Cette déclaration permet notamment de fixer la date de la visite de Nostradamus à la cour du roi de France en 1555, et non en 1556, comme l'affirment certains auteurs. « Texte

[15]  "Immortel je serai, vivant et mourant, et davantage après ma mort mon nom vivra dans l'univers. " Cet exergue est inspiré d'Ovide, comme l'a montré Le monstre d'abus, f° B1 v°. Voir Brind'Amour, p. 64. Voilà au moins une prédiction réalisée ! « Texte

[16]  Cf. Recueil des présages prosaïques, Livre II, pp. 68 - 79 (pp. 268 - 282, dans l'édition de Chevignard), RCN, pp. 14 - 16 et Chomarat, p. 16, notice 9. Dans son Monstre d'Abus, Jean de La Daguenière a également cité des extraits de cet Almanach pour 1557. « Texte

[17]  Cf. RCN, p. 17. « Texte

[18]  Cf. Recueil des présages prosaïques, Livre II, pp. 79 - 81 (pp. 283 - 286, dans l'édition de Chevignard) et RCN, p. 21. N'ayant pu se procurer les Présages Merveilleux, Chavigny a repris pour son recueil, les citations données par Jean de La Daguenière dans son Monstre d'Abus (1558). La page de titre est reproduite par Chomarat (p. 21) d'après l'exemplaire appartenant à Ruzo, nous dit Brind'Amour. Or, d'après Ruzo lui-même (p. 269), qui reproduit cette page de titre en hors texte dans son ouvrage, cet exemplaire est celui de la Bibliothèque Arbaud d'Aix-en-Provence ! La première page de l'épître dédicatoire à Henri II est également reproduite en hors texte par Daniel Ruzo dans son Testament de Nostradamus. « Texte

[19]  Cf. RCN, pp. 21 - 22 et Chomarat, pp. 19 - 20, notice 14. Reproduit en fac-similé par Chevignard (pp. 393 - 417), d'après l'exemplaire conservé au Musée Paul Arbaud d'Aix-en-Provence (cote D 2954). « Texte

[20]  Cf. Recueil des présages prosaïques, Livre III, pp. 83 - 106 (pp. 287 - 313, dans l'édition de Chevignard). L'ouvrage est cité dans deux notices du Catalogue de la Bayerische Staatsbibliothek : l'almanach aurait été publié à Anvers (8° Astr. P. 96 p) et à Lyon (8° Astr. P. 96 q). Voir Chomarat, p. 24, notices 23 et 23 bis. Ces références sont vraisemblablement erronées, et en tout cas inutilisables. Elles nous montrent seulement, à posteriori, la nécessité d'un recensement minutieux. L'abbé Rigaux possédait un exemplaire de ce livre, puisque nous possédons une transcription manuscrite de deux présages en vers, les autres quatrains nous ayant été transmis par Chavigny. « Texte

[21]  Cf. Archivio di Stato di Parma, fonds Carteggio Farnese, Francia 10 / 15. La référence est donnée par Marc Venard, L'Eglise d'Avignon au XVIe siècle, 1980, t. II, p. 590 et t. V, p. 179, note 91. Voir Brind'Amour, p. 33. « Texte

[22]  Pour ce Jean Vollant, voir Baudrier, t. V, pp. 492 - 493. « Texte

[23]  Cf. Recueil des présages prosaïques, Livre III, pp. 106 - 115 (pp. 313 - 325, dans l'édition de Chevignard), les Archives du Bibliophile de Claudin, 1892, n° 253, RCN, pp. 19 - 21, Brind'Amour, pp. 478 - 479 et Chomarat, p. 20, notice 16. Chomarat (p. 20, notice 17) cite une autre pronostication pour 1558, mais sans lieu d'impression. Le titre a sans doute été mal répertoriée par nos prédécesseurs, comme il est arrivé trop souvent (notamment Graesse, IV : 698 - d'après le catalogue Filheul n° 728). Reproduction en fac-similé de l'exemplaire parisien par Chevignard (pp. 418 - 442), d'après le seul exemplaire connu conservé à la Bibliothèque Royale de La Haye (Pays-Bas). « Texte

[24]  Cf. Brind'Amour, p. 478. « Texte

[25] Le premier privilège est daté du 5 juillet 1557 et se trouve aux Archives Départementales du Rhône (cote BP 443 f° 97r°). Voir RCN, p. 21. « Texte

[26]  Cf. Recueil des présages prosaïques, Livre IV, pp. 116 - 147 (pp. 326 - 360, dans l'édition de Chevignard) et RCN, pp. 27 - 29. Je doute cependant que cet almanach soit celui cité par Chomarat (p. 26, notice 25 bis), qui aurait été publié à Anvers. « Texte

[27]  Cf. RCN, pp. 29 - 30 et Chomarat, p. 30, notice 34. Cette traduction anglaise n'a gardé de l'Almanach pour l'an l'an 1559 que les présages en vers et le calendrier de chaque mois. Malgré ses lacunes et ses fautes, elle demeure importante puisque l'original français a aujourd'hui disparu. Reproduction des quatrains chez Chevignard (pp. 461 - 463). « Texte

[28]  Cf. Chomarat, p. 30, notice 35. « Texte

[29]  Cf. RCN, p. 30. La date interne la plus tardive dans cette pronostication est le 23 mai 1558. Cette " édition pirate " fut publiée à Londres, et non à Anvers, comme l'indique l'adresse. Une édition en fac-similé de cet opuscule, The Prognostication for the Yeare 1559, établie d'après l'original de la British Library, a été publié à Amsterdam / New-York (Da Capo Press, 1969). « Texte

[30]  Cf. Recueil des présages prosaïques, pp. 147 - 160 (pp. 360 - 376, dans l'édition de Chevignard). « Texte

[31]  Cf. Catalogue De Selle (Paris, 1761), n° 840 et RCN, p. 27. « Texte

[32]  Cf. Recueil des présages prosaïques, Livre IV, pp. 161 - 166 (pp. 376 - 383, dans l'édition de Chevignard) et RCN, p. 30. Voir aussi Chomarat, p. 31, gravure n° 9 et p. 32, notice 37. Notons la réimpression, en fac-similé, en 1904 par Henri Douchet à Méricourt-l'Abbé (Somme) et celle de Chevignard (pp. 443 - 460). « Texte

[33]  Cf. Recueil des présages prosaïques, Livre V, pp. 167 -198 et RCN, pp. 38 - 41, RCN, pp. 38 - 39 et Chomarat, p. 29, notice 33. Le seul exemplaire connu appartient à la collection Daniel Ruzo. « Texte

[34]  Cf. Chomarat, p. 33, notice 43. « Texte

[35]  Cf. RCN, p. 41. Peut-être s'agit-il de la pronostication décrite par Chavigny dans son Recueil des présages prosaïques, Livre V, pp. 167 -198 ? « Texte

[36]  Cf. Recueil des présages prosaïques, Livre VI, pp. 212 - 244 et RCN, pp. 42 - 44. « Texte

[37]  Cf. B. Ste Geneviève (PARIS) : Z 4° 1711 Inv. 1721 Res. (pièce 10). Les 29 fragments ont été découverts en 1984 à la Bibliothèque St-Genevièvre de Paris, lors de la restauration d'un sacramentaire latin de 1576. Ce texte a été restitué et reproduit en photocopie par Catherine Amadou dans L'Astrologie de Nostradamus, 1992. « Texte

[38]  Cf. RCN, pp. 51 - 52. « Texte

[39]  Cf. RCN, pp. 118 - 125. « Texte

[40]  Avec cependant une inversion des vers 1-2 en 3-4 pour les présages de février, novembre et décembre. « Texte

[41]  Cf. RCN, p. 44. « Texte

[42]  Cf. Chomarat, p. 33, notice 42. Peut-être s'agit-il de la Pronostication pour l'an 1561 donnée par Chavigny dans son Recueil des présages prosaïques, Livre VI, pp. 244 - 268. « Texte

[43]  Chomarat (p. 32, notice 40) « Texte

[44]  Cf. Recueil des présages prosaïques, Livre VII, pp. 269 - 318. RCN, pp. 47 - 50 et Chomarat, pp. 35 - 36, notice 48. Un exemplaire est conservé aux Archives du Royaume de Bruxelles (cote LP 1921). « Texte

[45]  Le Privilège d'imprimer est daté du 1er février 1560 (1561 nouveau style). « Texte

[46]  Cf. Les Praedictions pour 1562, 1563 et 1564. « Texte

[47]  Un fragment de l'almanach pour 1561 (lequel fut composé au printemps 1560) révèle que Nostradamus y célébrait déjà le nouveau pape intronisé le jour des Rois, le dimanche 6 Janvier 1560. Sur les rapports de Nostradamus avec Pie IV, voir l'article de Jacques Halbronn, Une attaque réformée oubliée contre Nostradamus. « Texte

[48]  Cf. Recueil des présages prosaïques, Livre VII, pp. 319 - 332, RCN, p. 50 et Chomarat, pp. 36 - 37, notice 49. Le privilège est daté du 13 octobre 1561. « Texte

[49]  Cf. RCN, p. 51. « Texte

[50]  Cf. Bibliothèque d'un Humaniste, Manuscrits, Livres, Objets d'art, Etude de Me Etienne Ader - Paris, Georges Blaizot, Lucien Scheler, 1966, pp. 68 - 70, n° 143 et RCN, pp. 52 - 54. « Texte

[51] Nous trouvons dans cette pronostication huit passages autographes qui tendent à montrer qu'il se fabriquait dès le vivant de Nostradamus plusieurs éditions falsifiées. Voir la lettre datée du 15 décembre 1561 que lui adresse Jean Rosemberger. « Texte

[52]  Cf. Recueil des présages prosaïques, Livre VIII, pp. 333 - 404. Chavigny nous a transmis les treize quatrains-présages. Voir RCN, pp. 55 - 58 et Chomarat, pp. 37 - 38, notice 53. Un exemplaire est conservé au Musée Paul Arbaud d'Aix-en-Provence (cote S 385). Une réimpression a été faite par l'abbé Rigaux en 1905. Voir RCN, p. 449. « Texte

[53]  Cf. Bulletin du Bibliophile, Décembre 1861, pp. 661 - 677. Buget possédait un exemplaire de cet almanach, qui passa ensuite entre les mains du curé d'Argoeuvres, l'abbé Hector Rigaux, et fut reproduit en 1905 par Henri Douchet, dans une édition en fac-similé. « Texte

[54]  Notons que Fabrice de Serbelloni, cousin du Pape Pie IV, avait été dépêché par ce dernier en Provence, à la tête de détachements pontificaux, pour appuyer les catholiques dans leur lutte contre les protestants. « Texte

[55]  Cf. RCN, pp. 58 - 59. « Texte

[56]  Cf. Chomarat, pp. 38 & 40, notice 56. On trouve notamment dans cette traduction du faux almanach de Barbe Regnault un report de la pronostication concernant les quatre saisons de l'année à la fin, et un férial anglais. « Texte

[57]  Cf. Chomarat, p. 40, notice 57. Cette impression est de William Powell à Londres. Nous avons ainsi au moins deux éditions du même ouvrage. « Texte

[58]  Cf. RCN, p. 51. « Texte

[59]  Cf. Catalogue Succession Abbé Rigaux, 1931, n° 49 et Chomarat, p. 40, notice 58. « Texte

[60]  Cf. RCN, pp. 60 - 62. « Texte

[61]  Cf. Recueil des présages prosaïques, Livre IX, pp. 405 - 461 et pp. 461 - 482. « Texte

[62]  Cf. Chomarat, p. 41, notice 60. Un exemplaire se trouve conservé à l'Université de l'Illinois aux Etats-Unis (cote 492.11). Les quatrains de cette Pronostication ne correspondent pas à ceux de l'année 1564 ni à aucun des autres présages. Les commentaires sur les thèmes des équinoxes et des solstices valent pour 1556, ce qui porte à croire que plusieurs passages de ce faux, dont les quatrains prophétiques, sont recopiés de l'almanach de ladite année. « Texte

[63]  Cf. RCN, p. 62. « Texte

[64]  Cf. Recueil des présages prosaïques, Livre X, pp. 483 - 572 et RCN, pp. 65 - 67 et Chomarat, p. 44, notice 64. Le seul exemplaire connu est conservé à la Bibliothèque Communale Augusta de Pérouse (Italie). Les quatrains prophétiques reproduits par Chavigny présentent d'importantes variantes par rapport à ceux de cet almanach. On peut légitimement se demander si Chavigny ne lisait une autre édition du même almanach. « Texte

[65]  Si ces titres furent accordés sur-le-champ à Nostradamus, les lettres patentes ne lui furent dépêchées plus tard. Cela explique pourquoi l'Almanach pour 1565 donne de ces titres avec le libellé maladroit de "Docteur en medecine, Medecin du Roy, & Astrophile", le mot "Conseiller" n'étant pas mentionné. Dans l'almanach pour l'année suivante (1566), le libellé est plus conforme à la réalité : "Docteur en medecine, Conseiller Et Medecin ordinaire du Roy". Il en sera de même dans l'Almanach pour 1567 (RCN, p. 74 et Chomarat, n° 69). On retrouvera ces titres dans sa correspondance et dans le texte de son testament. « Texte

[66]  Cf. Chomarat, p. 45, notice 65. « Texte

[67]  Cf. RCN, pp. 67 - 68. « Texte

[68]  Cf. Recueil des présages prosaïques, Livre XI, pp. 573 - 646, RCN, pp. 69 - 71 et Chomarat, p. 45, notice 66. On connaît deux exemplaires, l'un en Italie à la Bibliothèque Victor-Emmanuel de Naples, l'autre au Canada à l'Université Mc Gill de Montréal (Osler Medical Library : 3509). Le second a été reproduit en fac-similé dans les Cahiers Michel Nostradamus, ns° 5 - 6 (1987 - 1988), pp. 69 - 104. « Texte

[69]  Comte de Tende et de Sommerive, gouverneur de Provence à la suite de son père. « Texte

[70]  Cf. Recueil des présages prosaïques, Livre XII, pp. 647 - 718, RCN, pp. 74 - 77 et Chomarat, p. 48, notice 70. Une traduction italienne de cet almanach se trouve en Pologne à la Biblioteka Jagiellonska de l'Université Jagiellonski de Cracovie. Voir RCN, p. 77 et Chomarat, p. 53, notice 84. Cette traduction ne donne que douze des quatorze quatrains de l'original (le quatrain de l'année et ceux de février à décembre). « Texte

[71]  La page de titre de ce livret est reproduite dans le livre de M.J. de Mericourt, Gesta dei per Francos (1937), entre les pages 63 et 64. « Texte

[72]  Cf. RCN, p. 448. « Texte
 


Référence de la page :
Robert Benazra: Les Pronostications et Almanachs de Michel Nostradamus
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