CORPUS NOSTRADAMUS 9 -- par Patrice Guinard

Le Traité des Fardements et des Confitures (Bibliographie 1552-1572)
 

Le premier ouvrage publié par Nostradamus, un opuscule de recettes agencé en deux parties, cosmétique (fards, lotions et parfums) et culinaire (confitures, gelées et vin cuit), contient de précieuses indications autobiographiques. Il a connu un succès considérable puisque, pour la période étudiée, on en connaît une dizaine d'éditions, soit une parution tous les deux ans. Le Traité des Fardements et Confitures (TFC) serait paru sous quatre titres : Le vray & parfaict embellissement de la Face, & la maniere de faire des confitures (1e édition perdue et édition Plantin), Excellent & moult utile [ou tres util] Opuscule ... divisé en deux parties (la plupart des éditions), Les secrets de Nostradamus, contenant la maniere de faire divers fardemens & diverses confitures (hypothétique seconde édition Volant de 1555), Singulieres receptes pour entretenir la santé du corps (édition poitevine perdue). La plupart des éditions indiquent au titre le nom Michel de Nostredame, à l'exception des éditions tardives (à partir de 1572), de l'édition Plantin de 1557, et de la seconde édition Volant de 1555, laquelle profite courant 1555, probablement à la fin de l'année, du succès de l'auteur de la Prognostication nouvelle pour l'an 1555 (parue à l'automne 1554) et des premières Prophéties versifiées (parues au printemps 1555).
 
 

009A Le vray & parfaict embellissement de la Face, & la maniere de faire des confitures
Lyon, [Jean Pullon de Trin pour Antoine Volant ?], 1552, in-8

Le Traité des Fardements et des Confitures (TFC) a été édité dès 1552 à Lyon, peut-être chez Antoine Volant et imprimé par Jean Pullon de Trin comme le suggèrent les éditions ultérieures. En effet, on peut lire dans la préface, datée du 1er avril 1552 : je "vins parachever mon estude jusques à l'heure presente, qui est le trente un an de ma vacation, que tenons mil cinq cens cinquante deux." (éd. Volant, 1555, p.4). Jeremias Mertz (Martius), le traducteur allemand du TFC en 1572, précise que Nostradamus a fait imprimer ce livre la première fois en 1552 pour ses amis.

Pierre-Joseph de Haitze indique la parution d'un "Traité des fardements & des senteurs" pour 1552, confirmée par le catalogue Falconet, qui mentionne la ville d'édition, l'année, et le format de cette première édition: Le vrai & parfait embellissement de la Face, & la maniere de faire des confitures (Lyon, 1552, in-12). Eugène Bareste, le premier bibliographe de Nostradamus, indique un exemplaire disparu d'après un catalogue de la Bibliothèque Royale (cote: T 3815), sous le titre : Vray et parfaict embellissement de la face (sl, 1552, in-8). Il s'agit probablement de la même édition, bien qu'il ne soit pas exclu qu'il y ait eu déjà, dès 1552, deux éditions ou deux tirages du TFC, dont aucun exemplaire n'a survécu.
 

→ Haitze, 1711, p.77
→ Eloy 3, 1778, p.401
→ CAT Falconet, 1763, n.7924
→ Bareste, 1840, pp.71-72
→ Hoefer 38, 1864, p.304
→ Caillet 3, 1912, n.8082
→ Benazra, pp.3-4

Antoine Volant (parfois Vollant ou Voulant), d'abord peintre puis dominotier (entre ca. 1545 et 1552), libraire, puis imprimeur vers 1555, installé rue Confort en 1552 puis rue Mercière vers 1562, actif entre 1552 et 1581 (selon Natalis Rondot, L'art et les artistes à Lyon du XIVe au XVIIIe siècle, éd. Alfred Cartier et Léon Galle, Lyon, Bernoux, Cumin & Masson, 1902, p.212), associé à Jean Brotot, puis à son fils Pierre Brotot et au libraire Thomas de Straton, tuteur de ses deux enfants (testament du 31 août 1564), outre les opuscules de Nostradamus, édite ou imprime :
- Le Triomphe de haute folie en rime, s.d. (Du Verdier p.1187)
- un texte de Symeoni, Interpretation Greque, Latine, Tuscane & Francoise, du Monstre, Jean Brotot pour Antoine Volant, 1555, in-8 (cf. CN 187)
- un pamphlet anticalviniste, Epistre du seigneur de Brusquet aux magnifiques & honnorés seigneurs syndicz & conseil de Geneve, 1559, in-8
- une collection de motifs de broderie de Jean le Maistre, Recueil de plusieurs pieces de pourtraittures, tres-utiles & necessaires, 1565

Jean Pullon (alias Giovanni Pullone), originaire de Trino en Italie (entre Turin et Milan), imprimeur et libraire à Lyon entre ca. 1543 et 1562, a notamment publié dans des formats variés :
- en 1543, une édition italienne des Paradoxes d'Ortensio Lando (in-8)
- en 1546, un Linguae latinae Exercitatio du philosophe Juan Luis Vives (in-8)
- en 1551, un des premiers pamphlets anti-calvinistes d'Artus Désiré : Les Combatz du fidelle Papiste pelerin Romain, contre l'apostat Priapiste, tirant à la synagogue de Geneve, maison babilonicque des Lutheriens (in-16)
- en 1552, un traité en latin du bolonais Odofredo Denari (in-fol.)
- en 1559, la Pronostique nouvelle pour l'an 1560 d'un astrologue aixois (demeurant rue Mercière à Lyon), Guillaume Drieu (in-8, 12 ff.), d'après Anatole Claudin (Archives du Bibliophile, 276, avril 1892, n.253-D) et le catalogue de vente de l'abbé Rigaux (1931, n.48-D). Il s'agit du même exemplaire appartenant à un recueil factice réunissant cinq opuscules.

La Pronostique pour 1560 a été retrouvée en 2010. Le texte "se compose des prédictions générales pour l'année 1560, des prédictions mensuelles suivant le calendrier lunaire, d'une Declairation de l'Eclipse, d'une méthode pour "rendre les figures generales, de quarantedeux iusques a cinquante un, qu'est la largeur d'Europe, de la Mer Mediterranee iusques en Angleterre pour l'obliquité de l'Orison", et d'un calendrier des foires de Lyon. On trouve au verso du titre une courte épître adressée par l'auteur à "Alexandre Ouderi, conseiller en la souveraine Court du Parlement de Grenoble" et datée de Lyon, 28 septembre 1559." (p.34 du CAT Librairie Thomas-Scheler, Sept. 2010, n.2e). Le recueil Rigaux/Nourry/Thiébaud/Scheler contient aussi les pronostications de Nostradamus pour 1558 et 1560, l'édition Jouve de La premiere invective d' "Hercules le François", et de Jean Sconners, "Docteur en Medecine, demourant en Bourgongne", la Pronostication nouvelle pour l'Année Mil cinq Cens cinquante & huict (Lyon, Antoine du Rosne, 1558. 4 ff. ; Claudin, Archives du Bibliophile, 276, avril 1892, n.253-C ; CAT Rigaux, 1931, n.48-C ; CAT Librairie Thomas-Scheler, Sept. 2010, n.2d ; cf. image de la page de titre au CN 60).

Il s'agit d'un almanach très sommaire (avec en A1v un avant-propos adressé au lecteur, en A2r "Des quatre saisons", en A2v la "declaration" de l'éclipse du 2 juin [sic ; pour 2 avril ?] 1558 (sans précision horaire), la "Declaration des Lunes nouvelles, pleines, & quartiers" à partir du feuillet A3r, et un tableau des fêtes mobiles à la dernière page). Claudin note à propos de cet opuscule : "almanach qui, comme celui de Nostradamus, contient des prophéties à côté des observations astrologiques. C'est évidemment une contrefaçon destinée à tromper les acheteurs du premier" (p.12). Au frontispice, l'astrologue-médecin à sa table de travail est tourné vers la gauche comme dans la contrefaçon "Antoine du Rosne" des Prophéties datée du 3 novembre (exemplaire de Budapest). Après consultation de cet almanach minimal, je crois que Claudin se trompe : il s'agit d'une authentique édition Du Rosne, et la vignette soignée au frontispice a pu servir de modèle à la contrefaçon "Antoine du Rosne" datée du 3 novembre. A noter la lettrine E zébrée en A3r qui est celle de l'édition authentique des Prophéties de 1557 (exemplaire d'Utrecht, centurie 1, p.13, cf. CN 27).

Guillaume Drieu serait aussi l'auteur d'une Sphere du monde et d'un Tabulaire astronomique ou Calendaire perpetuel imprimé à Lyon chez Antoine Volant en 1561 (Du Verdier, p.477) ou en 1562 sous le titre Calendrier perpetuel (La Croix du Maine, p.146). Ces ouvrages sont à ma connaissance introuvables, mais le médecin arlésien Jean Taxil mentionne des postdictions de cet auteur : "Guillaume Driveu, Mathematicien de la ville d'Aix en Provence, dict qu'en l'an 1577 s'en monstra une autre [comète] fort grande (...) Le mesme dict, qu'en l'annee 1559 en fut veuë une autre en forme de lance, qui se fondit en fin contre terre, & peu de jours apres le Roy Henry second fut tué au Tournoy d'un coup de lance." (in Discours des Cometes, Lyon, Claude Morillon, 1608, p.84).
 

009B Excellent & moult utile Opuscule
Lyon, Antoine Volant, 1555, (imprimé par Jean Pullon dit de Trin), in-16, 240 pp.

La 2e édition paraît sous un titre différent, en 1555, la même année que la première édition des Prophéties :
Excellent & moult utile Opuscule à touts necessaire, qui desirent avoir cognoissance de plusieurs exquises Receptes, divisé en deux parties. La premiere traicte de diverses façons de Fardemens & Senteurs pour illustrer & embellir la face. La seconde nous monstre la façon & maniere, de faire confitures de plusieurs sortes, tant en miel, que succre, & vin cuict, le tout mis par chapitres, comme est fait ample mention en la Table. Nouvellement composé par maistre Michel de Nostredame docteur en Medicine de la ville de Salon de Craux en Provence, & de nouveau mis en lumiere.

L'ouvrage porte au titre le nom Michel de Nostredame, et la seconde épître est adressée à son frère Jean de Nostredame. Les mentions "nouvellement composé" et "de nouveau mis en lumiere" au titre, ainsi que le nouveau titre donné au TFC, indiquent qu'il s'agit d'une nouvelle édition révisée et confirment l'existence d'une édition antérieure.
 

→ CAT Baron, 1788, n.4313
→ Monfalcon, 1856, p.144
→ Buget, 1861, p.68
→ Brunet 4, 1863, c.107
→ Graesse 4, 1863, p.690
→ Torné-Chavigny, Almanach pour 1877, p.143
→ Vicaire, 1890, c.627
→ Delpy 2, 1911, n.1820
→ Caillet 3, 1912, n.8063
→ Parker, 1920, p.174
→ Chomarat, n.5 (titre fautif)
→ Benazra, p.12 (titre fautif)
→ Brind'Amour, 1993, p.475 (recopie Chomarat)
→ CAT Ruzo-Swann, Avril 2007, n.4 (vendu 19.200 $)

(mentions légèrement fautives chez ces derniers, puisque Chomarat donne au début du titre: "Excellent & Moult Utile Opuscule à tous necessaire", et Benazra accentue "nécessaire", "désirent" et écrit "mis pas chapitres").

° BNF: Rés V 2623 (page de titre manquante : éd. de 1556 ?)
° Arsenal, Paris: 8° S 12590 (incomplet, ff. D3-E3 mq)
° Sorbonne, Paris: RRA 6 = 1016 & FB 474
° St John's College, Cambridge: Mm.8.54 (éd. 1556 ?)
° Maison Nostradamus, Salon (exemplaire Ruzo: 63/1) ; e-corpus (indisponible)
 

La plupart de ces exemplaires ont souffert. Il manque la page de titre de l'exemplaire de la BNF (recopié à la main), la fin du chapitre 17 et les chapitres 18-19 à l'exemplaire de l'Arsenal. La page de titre de l'exemplaire de Cambridge est partiellement effacée.

Composition de cette édition (analysée au CN 19) :
p.3 : Epître au lecteur
p.25 : Première partie
p.125 : Epître à Jean de Nostredame
p.133 : Deuxième partie
p.222 : Hexastichum
p.223 : Lettre de Barbaro à Pierre Cara
[p.229] : Table
 


 

009C Les secretz de Nostradamus
Lyon, Antoine Volant, 1555, in-18 ?

Une 3e édition, inconnue des bibliographes, est mentionnée par le catalogue de la marquise Mancini et aussi, avec plus de détails, par le catalogue Le Tellier sous le titre: Les secrets de Nostradamus, contenant la maniere de faire divers fardemens & diverses confitures (reliure en veau fauve). Édition hypothétique réelle, ou référencement fautif de l'édition précédente ? J'opine en février 2018 pour une entrée factice.
 

→ CAT Mancini, 1773, n.656 (in-18)
→ CAT Le Tellier, 1782, n.850, p.76 (in-18)

Le format de l'ouvrage, la précision de son titre, et surtout le fait que c'est le premier en date des deux catalogues à ne mentionner que la première partie du titre, me fait accepter l'existence effective de cette édition. En sa faveur aussi : la mention au titre de l'édition Plantin de 1557 ("contenant plusieurs Receptes secretes & desirées"). S'il s'agit bien d'une édition authentique, et non d'une imprécision de référencement, elle serait la seconde édition Antoine Volant, publiée la même année, et destinée à un public élargi.
 

009D Excellent & moult utile Opuscule
Lyon, Antoine Volant, 1556 (imprimé par Jean Pullon dit de Trin), in-16, 240 pp.

→ CAT Danty d'Isnard, 1744, n.2727
→ CAT Yemeniz, 1867, n.900
→ Brunet 8, 1880, c.37
→ Vicaire, 1890, c.628
→ Jahn, 1904, p.1989
→ Parker, 1920, p.174
→ Cahiers M. Nostradamus, 1984, p.21
→ Chomarat, n.10
→ Benazra, p.18

° BM Lyon: Rés 813 538 (76 × 123 mm ⇒ format aux proportions du nombre d'or)
° BL London: D-7943.a.36 & 1038.a.6
° New College Library, Oxford: BT3.241.23(1)
° Sotheby's Paris, 8 février 2017, lot 40 (vendu 5000 EUR ; ex libris Jean Blondelet)
 

Cette édition est vraisemblablement une réédition de la première édition Volant de 1555. L'exemplaire de Lyon, inconnu en 1989 et 1990 des deux principaux bibliographes lyonnais car récemment acquis par la bibliothèque municipale de Lyon, et dont une copie (amputée du chapitre 19) est disponible sur le site Gallica de la BNF (mis en place courant 2000), présente à la date un I approximatif recouvrant le dernier point de l'année 1555 : M. D. LVI (sans point) à la place de M. D. LV. (voir l'image ci-dessous) :

 

Les exemplaires d'Oxford et de la vente parisienne Sotheby's (2017) présentent des caractéristiques identiques, si bien qu'on peut penser qu'il n'y a pas eu d'édition portant la date M. D. LVI. (avec un point final après le "I"), et par conséquent que l'édition Volant de 1556 est un retirage à une date très rapprochée de l'édition Volant 1555 (l'une et l'autre imprimées successivement durant l'hiver 1555/56).


 

009E Excellent & moult utile Opuscule
Paris, Olivier de Harsy, 1556, in-8, 224 pp.

Une 5e édition, probablement une copie de la précédente, paraît la même année à Paris chez Olivier de Harsy (demeurant au Cloz Bruneau à l'enseigne de la Corne de Cerf). Le titre est identique à ceux des éditions Volant 1555/1556. Olivier de Harsy est aussi l'imprimeur d'un opuscule de Gabriello Simeoni en 1556, et d'une édition des Prophéties de Nostradamus l'année suivante.

Excellent & moult utile Opuscule à touts necessaire, qui desirent avoir cognoissance de plusieurs exquises Receptes, divisé en deux parties. La premiere traicte de diverses façons de Fardemens & Senteurs pour illustrer & embellir la face. La seconde nous monstre la façon & maniere de faire confitures de plusieurs sortes, tant en miel, que succre, & vin cuict, le tout mis par chapitres, comme est fait ample mention en la Table. Nouvellement composé ...
 

→ CAT Monmerqué, 1851, n.427
→ Buget, 1861, p.71
→ Brunet 4, 1863, c.107
→ Graesse 4, 1863, p.690
→ CAT Béhague, 1880 (Vicaire)
→ Vicaire, 1890, c.628
→ Parker, 1920, p.174
→ Chomarat, n.11
→ Benazra, p.18

° Musée Arbaud, Aix: Rés. 510
° BM Le Mans: SA 8° 3950
° Arsenal, Paris: 8° S 12592 (incomplet, ff. D8-E3 mq), copie Gallica (25/03/2018)
° Inguimbertine, Carpentras: MS 2094 (+ notes mss du XVIIe siècle)
° BL Londres: 1037.a.21, copie Google
° John Crerar, Chicago: TX814.5.J35N67 1556
 

Cette édition contient le chapitre 18 du premier livre (filtre amoureux), mais pas l'hexastichum, ni la lettre de Barbaro à Pierre Cara après la deuxième partie. Elle suit assez fidèlement l'édition Volant de 1555 (édition 2), jusqu'à ses ambiguïtés typographiques (par exemple "planetes" pour "plantes" en page 3) et ses particularités dans la numérotation des chapitres [19] de la première partie, et [11] de la seconde (cf. CN 19).

Composition de cette édition :
p.3 : Epître au lecteur
p.20 : Première partie
p.120 : Epître à Jean de Nostredame
p.126 : Deuxième partie
[pp.215-223] : Table
 

009F Singulieres receptes pour entretenir la santé du corps
Poitiers, [de Marnefz et Bouchetz freres ??], 1556

Cette édition introuvable, probablement une contrefaçon, est signalée par le manceau La Croix du Maine sous un titre légèrement différent, et par divers auteurs dont Jean Astruc, lequel mentionne aussi l'édition de 1552 d'après Haitze et l'édition de 1557 d'après La Croix du Maine, en croyant qu'il s'agit de trois ouvrages au contenu différent.
 

→ La Croix du Maine, 1584, p.330
→ Giffre de Rechac, 1656, p.29
→ Haitze, 1711, p.77
→ Moreri 7, 1759, p.1079
→ Astruc, 1767, p.314
→ Eloy 3, 1778, p.401
→ Michaud 31, 1822, p.402
→ Kellen, 1904, p.920
→ Parker, 1920, p.175
→ Leoni, 1961, p.88
→ Benazra, p.18

 

009G Le vray et parfaict embellissement de la face
[Anvers], [Christophe Plantin], [1557], in-8, 80 ff.

Édition non datée qui reprend le titre, et peut-être en partie le texte, de la première édition :
Le vray et parfaict embellissement de la face, & conservation du corps en son entierc:ontenant [sic] plusieurs Receptes secretes & desirées non encores veües.
La seconde partie, contenant la façon et maniere de faire toutes confitures liquides, tant en succre, miel, qu'en vin cuit.
Ensemble deux façons pour faire le syrop rosat laxatif : & pour faire le succre candi, penites & tourrons d'Hespaigne.

 

→ La Croix du Maine, 1584, p.330
→ Giffre de Rechac, 1656, p.30
→ CAT Bigot, 1706, n.3950
→ Haitze, 1711, p.78
→ Eloy 3, 1778, p.401
→ Brunet 4, 1863, c.107
→ Graesse 4, 1863, p.690 (indique 1559)
→ Ruelens & De Backer, 1865, p.14
→ Vicaire, 1890, cc.628-9
→ Jahn, 1904, p.1989
→ Delpy 2, 1911, n.1822
→ Rooses, 1914, p.20
→ Parker, 1920, p.174
→ Glorieux 2, 1980, n.7729
→ Voet 4, 1982, n.1755, p.1631
→ Chomarat, n.20
→ Benazra, pp.24-25
→ CAT Ruzo-Swann, Avril 2007, n.10 (vendu 14.400 $)

° Musée Plantin-Moretus, Anvers: 8-498
° BM Rouen: Leber 6402
° Arsenal, Paris: 8° S 12593
° BL Londres: 1189.b.27
° Cambridge UL: Rel.e.55.2
° BU Sevilla: A Res. 26/6/20(2)
° Oxford, Bodleian Library: 8° N 1(1) Med.
° Maison Nostradamus, Salon (exemplaire Ruzo: 65 ; ex-libris Pierre Lambert) ; e-corpus (indisponible)
→ réédition en fac-similé : Paris, Gutenberg Reprint, 15/08/1979
 
En août, septembre, novembre 1557 et février 1558, Christophe Plantin vend une vingtaine d'exemplaires, au prix de 1,25 stuiver l'unité, à un libraire de Malines, puis au prix de 2 stuivers à des particuliers (Archives Plantin 38, ff.19-20, 29 et 31, Musée Plantin-Moretus, Anvers ; Voet 4, 1982, p.1631). Ce prix "boutique" de 2 stuivers pour un ouvrage de 160 pages imprimé par Plantin est à comparer à celui de ½ stuiver pour l'Almanach pour 1558 distribué par Plantin, et à celui de  2 ½ stuivers le lot pour l'Almanach pour 1556 accompagné des Prophéties de Nostradamus (92 pages), également vendus dans sa boutique (cf. Voet 4, 1982, p.1630).
 

Anvers, Christophe Plantin, 1557, 1er livre Anvers, Christophe Plantin, 1557, 2e livre Anvers, Christophe Plantin, 1557, Plantin, Vitis Vera Christus Le vray et parfaict embellissement de la face, Plantin, Gutenberg Reprint, 1979
 

Cette édition, qui porte la marque de Christophe Plantin à la dernière page (Vitis Vera Christus), est expurgée de la première épître, du chapitre 18 de la première partie (composition du filtre amoureux), de l'hémistiche à Nostradamus, et de la lettre de Barbaro au juriste Pierre Cara, pourtant annoncée à la fin du chapitre II 26 : "tel que racompte Hermolaus Barbarus (...) par une epistre qu'il luy envoye, laquelle nous avons traduite, & l'avons inserée à la fin de nostre Livre" (f.69r), et au titre du chapitre II 27 : "Pour faire tartre de massapan, que Hermolaus en l'epistre sequente nomme Martios panes ...". Les titres sont imprimés en caractères normaux, le texte et les recettes en caractères italiques. Les titres sont parfois rognés et les observations préliminaires de Nostradamus ignorées, surtout dans la première partie du traité, pour ne laisser place qu'aux compositions et aux recettes (par exemple en I 1, I 11, I 17, I 22, etc.)

Composition de cette édition :
f.A1r : Première partie
f.E5v : Epître à Jean de Nostredame
f.E8v : Deuxième partie
f.K6r : Table (le chapitre I 18, non imprimé, n'est pas répertorié, pas plus que le chapitre II 7 bis, contrairement à l'édition de 1555)
 

009H Excellent et tres util Opuscule
Lyon, Antoine Volant, 1560 (imprimé par Jean Pullon dit de Trin), in-16, 224 pp.

Michel Chomarat mentionne cette édition d'après des notes manuscrites de Baudrier, lesquelles signalent notamment un exemplaire non localisé du musée Paul Arbaud à Aix, et un catalogue de librairie d'Auguste Brun. Il s'agit soit d'une réimpression de l'édition Volant de 1556, soit d'une contrefaçon peu soignée ("tres util" et "Antoine Voulant" au titre).

→ Chomarat, n.41

° Musée Arbaud, Aix ??
 

pseudo-Nostradamus
009J Le Remede tresutile contre la Peste
Paris, Guillaume de Nyverd, 1561, in-8

Le Remede tresutile contre la Peste & toutes fiebvres pestilentiales, avec la maniere d'en guerir. Aussi la singuliere recepte de l'oeuf dont usoit l'Empereur Maximilian premier du nom.
 

→ Du Verdier, 1585, p.881
→ CAT Draudius, 1610, p.58
→ Michaud 31, 1822, p.402 (indique oint en place d'oeuf)
→ Bareste, 1840, p.69
→ Brunet 4, 1863, c.108
→ Graesse 4, 1863, p.690
→ Delpy 2, 1911, n.1825
→ Parker, 1920, p.175
→ Leroy, 1972, p.140
→ Chomarat, n.51
→ Benazra, p.54
→ Brind'Amour, 1993, p.487

Un exemplaire de ce traité existerait dans une collection privée. Le début d'une recette à base de miel et de blancs d'oeufs battus en neige proviendrait de cet exemplaire ayant appartenu à la bibliothèque du couvent des Cordeliers de Salon (cf. l'image ci-dessous, transmise par René Chapus, directeur de la Maison de Nostradamus en 1984, décédé en 1987, à Jacqueline Allemand, et parue dans "Nostradamus. Fardements et confitures", Salon, Maison de Nostradamus, [2002], p.2). Le traité était connu d'Edgar Leroy qui complète les ingrédients de la recette : "zéodaire, clous de girofles, régalisse rasée ou ratissée, gingembre, poivre, galangal, roses vermeilles bien odorantes, santales rouges, etc" (p.140).
 

Hormis l'extrait ci-dessus, il en existe quelques autres en traduction italienne dans un manuscrit de la bibliothèque Braidense de Milan (ms AF-IX-54) : cf. B. Ferrari & Sergio Balossi, Consigli contro la peste, da un manoscritto della Braidense, Pisa, Giardini, 1966 (Scientia Veterum, 92).

Les notices relatives à cette édition sont très confuses. Je ne crois pas que Nostradamus ait écrit un traité spécifique contre la peste, ni, sans être médecin, qu'une recette patissière puisse être d'une réelle efficace contre la peste. Guillaume de Nyverd, qui est l'imprimeur d'une Prognostication pour 1567 de l'imposteur Mi. de Nostradamus, de la Prognostication & Amples Predictions à tous-jours & jamais d'un Panthalamus [1569], laquelle est une contrefaçon de la Pantagrueline Prognostication de Rabelais, et en 1572 d'une Epistre à Henry III d'Antoine Couillard, a pu imaginer avec ses collaborateurs ces recettes à base d'oeufs pour profiter du succès du TFC.

L'opuscule anglais, An excellent tretise, shevving suche perillous, and contagious infirmities (London, 1559), mentionné ici et là comme une possible traduction anglaise d'un prétendu "Traité de la peste" de Nostradamus, n'a rien à voir avec le TFC, ni vraisemblablement avec ce traité controuvé.
 

pseudo-Nostradamus (Nicolas Hovel ?)
009K Forme et maniere de vivre tres utile pour eviter au danger de peste
Troyes, Claude Garnier "Dict Saupiquet", [ca. 1575], in-8, 46 p.

auquel est amplement discouru de l'origine, cause, signes, & curation d'icelle avec la maniere pour cognoistre si on est frappé de Peste ou non, & si elle est mortelle. Avec plusieurs bons & experimentez remedes pour en avoir guarison, recueillis de plusieurs Docteurs en medecine, comme feu M. Jean Thibault, M. Michel Nostradamus, Nicolas Houel Apothicaire à Paris & autres. Plus les vertus & facultez de l'Electuaire de l'oeuf duquel jadis vouloit user se grand Empereur Maximilian en temps de peste. Nouvellement imprimé.

→ Chomarat, n.132 bis, p.211

Compilation troyenne dont il existe deux exemplaires à la MM de Troyes (cl. 12. 19684 et 12. it. 515), à comparer avec le Traicté de la Peste auquel est discouru de l'origine, cause, signes, preservation & curation d'icelle. Avec les vertus & facultez de l'Electuaire de l'Ouf [sic], duquel jadis souloit user ce grand Empereur Maximilian (Paris, Galiot du Pré, 1575, in-8) d'un certain Nicolas Hovel, apothicaire parisien, signalé par Du Verdier dans sa Bibliothèque (p.916) et qui serait une édition parisienne, perdue (?) du même ouvrage.
 

pseudo-Nostradamus
009L Forme et maniere de vivre, tres-utile, pour eviter Au danger de Peste
Paris, René Ruelle, c. 1598-1603?, in-16, 16 ff.

Avec la maniere de sçavoir si vous estes frappé de Peste ou non, & si elle est mortelle. Et plusieurs bons & experimentez remedes pour en avoir guarison. Ensemble la singuliere recepte de l'Electuaire de l'Oeuf, duquel usoit l'Empereur Maximilian en temps de Peste

Cette édition parisienne du début du XVIIe siècle ou de la fin du XVIe, s'apparente aux précédentes. Elle reprend au sous-titre la mention de l'Electuaire de Maximilien de l'édition Guillaume de Nyverd de 1561, est placée sous l'autorité de Nostradamus : "Mic. Nostra." ! Le seul exemplaire existant, à ma connaissance jamais signalé, vient d'être découvert dans les collections de Daniel Ruzo. Au verso du feuillet A3 figure un chapitre reprenant le titre de l'édition Nyverd : "Remede tres-utile contre la Peste & toutes fiebvres pestilentielles", mais la recette de l'électuaire de l'Oeuf (en C3v) ne correspond pas à l'extrait conservé de cette édition (cf. supra). La vignette aux sept cercles concentriques (représentant le parcours des planètes) entourés d'une frise zodiacale, est classique : cf. par exemple Le kalendrier des bergeres, Paris, Guy Marchand, 1499 (cf. CN 55) et La grant Prenostication nouvelle pour l'an 1518 de Guillaume Amours. Le contenu de l'ouvrage n'a rien à voir avec le TFC de Nostradamus : on y trouve en A3v le prétendu "Remede tres-utile contre la Peste & toutes fiebvres pestilentielles" (qui reprend précisément le titre de l'édition Nyverd de 1561), un exposé sur les viandes en C2r, et diverses recettes contre la colique, la gravelle, les douleurs reinales (etc), et la jaunisse et les hémorroïdes en D4v.

→ CAT Ruzo-Swann, Avril 2007, n.32 (vendu 5760 $)

° Maison Nostradamus, Salon (exemplaire Ruzo: 289/1) ; e-corpus (indisponible)
 

 

pseudo-Nostradamus
009M Forme et maniere de vivre tres-utile pour eviter au danger de Peste
Troyes, Nicolas Girardon imprimeur & Pierre Maillet libraire, [1631], in-8, 48 p.

auquel est amplement discouru de l'origine, cause, signes, & curation d'icelle avec la maniere pour cognoistre si on est frappé de Peste ou non, & si elle est mortelle. Avec plusieurs bons & experimentez remedes pour en avoir guarison, recueillis de plusieurs Docteurs en medecine, comme feu M. Jean Thibault, M. Michel Nostradamus, Nicolas Houel Apotiquaire à Paris & autres. Plus les vertus & facultez de l'Electuaire de l'oeuf duquel jadis souloit user ce grand Empereur Maximilian en temps de Peste. Nouvellement Imprimé.

Cette édition troyenne tardive reproduirait l'édition troyenne Claude Garnier de 1575 (in extrait du privilège, f.C8v). Incipit : "La sacrée Escriture declare appartement la Peste estre envoyé [sic] de Dieu ..."
 
° Bibliothèque Sainte-Geneviève, Paris : Réserve 8 T 974 INV 2940
 

 
009N Excellent et Utile Opuscule
Poitiers, de Marnefz et Bouchetz freres, [1567], in-12, 190 pp.

Excellent et Utile Opuscule à tous necessaire, qui desirent scavoir et avoir cognoissance de plusieurs exquises Receptes, divisé en deux parties. La premiere traicte de diverses facons de Fardemens pour illustrer et embellir la face, et pour faire bonnes Senteurs. La Seconde nous monstre à faire confitures de plusieurs sortes, tant en miel que sucre et vin cuit.

Cette nouvelle édition poitevine est imprimée par Enguilbert de Marnef et son frère Jean, associés aux frères Jacques et Guillaume Bouchet. Il s'agit peut-être d'une réédition de celle de 1556, perdue, car ces couples d'éditeurs travaillaient déjà ensemble dès 1554, éditant cette année-là des poèmes de l'anti-astrologue Jacques Tahureau.
 

→ Vicaire, 1890, c.629
→ Parker, 1920, p.174
→ BB Aureliana 5 (Poitiers), 1970, p.72
→ Chomarat, n.85
→ Benazra, p.81

° Arsenal, Paris: Sc. 8° 8073, 8° S 12591
 


009P [Nostradamus le Jeune], Bastiment de plusieurs receptes
[Paris], Guillaume de Nyverd, sd [1569 ?], in-16, 8 + 112 ff.

Bastiment de plusieurs receptes, pour faire diverses Senteurs & lavemens pour l'embellissement de la face & conservation du corps en son entier : Aussi de plusieurs Confitures liquides, et aultres Receptes secretes et desirées non encore veües.
(De l'imprimerie de Guillaume de Nyverd, Imprimeur ordinaire du Roy, & Libraire à Paris, tenant sa boutique en la Court du Palais)

Contrefaçon imprimée par Guillaume de Nyverd (nommé imprimeur du roi le 22 novembre 1568 ; Renouard, 1965, p.329) après le décès de Nostradamus : "ces deux Opuscules, jadis composez par nostre predecesseur maistre Michel de Nostre Dame" (f.A8r). Elle contient une épître de Nostradamus le Jeune à madame Renée d'Espinay, Dame de Hugueville, et porte la signature de Mi. de Nostradamus, un imposteur qui tente de se faire passer pour le fils du salonais. Le portrait au titre du dit Nostradamus le Jeune est celui apposé au titre des Predictions pour vingt ans du même (Rouen, Pierre Hubault, vers 1569), dont La Croix du Maine (1584, p.330) signale une édition parisienne chez Nyverd en 1567. Ce portrait réapparaît sous une forme différente dans l'édition troyenne des Prophéties de 1605.

Composition de cette édition :
f.A1r : page de titre
f.A1v : sommaire du privilège (sans date !)
f.A2r-A7r : table
f.A7v-A8v : épître à Renée d'Espinay (paraphe de Nostradamus le Jeune)
f.A1r-O8v : les deux livres (sans les épîtres de Nostradamus, ni le chapitre 18 du premier livre)
 

→ Bareste, 1840, pp.70-71
→ Brunet 1, 1860, cc.697-698
→ Vicaire, 1890, c.71
→ Kellen, 1904, p.920
→ Caillet 3, 1912, n.8062
→ Parker, 1920, p.175
→ Leroy, 1972, p.138 (indique : fin XVIe siècle)
→ Linet / Hillard, 1980 (préfacé par César Nostradamus !)
→ Chomarat, n.91 (très confus)
→ Benazra, p.80

° Ste-Geneviève, Paris : Res 8 T 1545 (2) INV 4107 (manquent les feuillets O2, O7 et O8)
° BL Londres: 1172.a.4(4) (page de titre manquante)
 


009Q Mi. de Nostradamus, L'Embellissement de la face et conservation du corps en son entier
Paris, veuve Jean Bonfons, sd [1569], in-16, 128 ff.

L'Embellissement de la face et conservation du corps en son entier. Ensemble pour faire divers lavemens, farfuns et senteurs. Avec la maniere de faire toutes sortes de confitures liquides & excellentes. Adjouste la maniere de faire plusieurs sortes d'Ypocras & autres vins fort exquis, Outre la maniere & proprieté de faire plusieurs sortes de vinaigre tant de senteurs qu'autre. Recueillis des oeuvres de M. Mi. de Nostradamus, par messieurs les Docteurs en la faculté de medecine de la ville et cité de Basle, Dedié au peuple de France.

Une seconde contrefaçon de Mi. de Nostradamus dit le Jeune, qui date son épître adressée "Au peuple de la France" du 6 juillet 1569. Le catalogue de la BnF signale un autre traité paru chez Bonfons, la veuve (?), défectueux et sans frontispice, "La manière de faire toutes confitures, avec la vertu et propriété du vinaigre" (BnF Paris: V 45650) : un autre exemplaire du présent texte ou une traduction d'un traité de Giovanni Battista Cavigioli ?

→ Brunet 4, 1863, c.108
→ Graesse 4, 1863, p.690
→ Vicaire, 1890, c.630
→ Parker, 1920, p.174
→ Chomarat, n.119
→ Benazra, p.94

° Mazarine, Paris: 8° 29289 [Res.N]
 


009R Excellent et tresutil opuscule
Lyon, Benoist Rigaud, 1572 (imprimé par Françoys Durelle), in-16, 228 pp.

Excellent et tresutil opuscule à tous necessaire, de plusieurs exquises Receptes, divisé en deux parties. La premiere nous monstre la façon de faire divers Fardemens & Senteurs pour illustrer la face. La seconde pour faire confitures de diverses sortes, tant en miel, que succre, & vin cuict.
 

→ Du Verdier, 1585, p.881
→ CAT Draudius, 1610, p.58
→ Guynaud, 1693, p.21
→ Haitze, 1711, p.77
→ CAT Lancelot, 1741, n.5989
→ CAT Senicourt, 1766 (in-24)
→ Eloy 3, 1778, p.401
→ CAT Loménie de Brienne, 1797, n.687
→ Michaud 31, 1822, p.402
→ Du Roure 1, 1836, pp.406-408
→ CAT Audenet, 1839, n.100 ("Nostrodamus [sic]")
→ Bareste, 1840, p.69
→ CAT Coste, 1854, n.383
→ Monfalcon, 1856, p.144
→ Brunet 4, 1863, c.107
→ Bull. du Bibliophile, 1876, p.94 (vente fév. 1875, n.51, 216 F)
→ CAT Bauchard, 1881, n.9, BB p.89
→ Vicaire, 1890, c.629
→ Baudrier 3, 1897, p.279
→ Kellen, 1904, p.918
→ Delpy 2, 1911, n.1821
→ Parker, 1920, p.174
→ Chomarat, n.120
→ Benazra, pp.101-102

° Ste-Geneviève, Paris: 8 T 647 INV 2312 RES (P.2)
° Mazarine, Paris: 8° 29247
° BU Paris Descartes (Salle Dorveaux): RES 22627
° Méjanes, Aix: G 856-2 (avec le Recueil Rigaud de 1568)
° ZB Solothurn: Staal 48

Composition de cette édition :
p.3 : Epître au lecteur
p.17 : Première partie
p.114 : Epître à Jean de Nostredame
p.119 : Deuxième partie
p.206 : Hexastichum
p.207 : Lettre de Barbaro à Pierre Cara
[p.213] : Table
 

D'autres dates ont été signalées : Graesse indique 1592 (p.690) et on trouve 1590 chez Leroy (p.138), qui doit confondre le traité de Nostradamus avec cet autre : La Practique pour faire toutes sortes de confitures condimens, distillations ... (Lyon, Benoist Rigaud, 1590, Ste-Geneviève, Paris: Rés 8 T 647 INV 2312 RES P.1).
 


009S Zwey Bücher, darinn warhafftiger, gründtlicher, und volkomner bericht gegeben wirt
Augsburg, Georg Willer, (imprimé par Michael Manger), 1572, in-8, 232 pp. (titre rouge et noir)

Zwey Bücher, darinn warhafftiger, gründtlicher, und volkomner bericht gegeben wirt, wie man erstlich einen ungestalten leib, an Weib und Manns personen außwendig zieren, schön, und junggeschaffen machen, und allerley wolriechende, köstliche, krefftige wasser, pulfer, öl, seyffen, rauchkertzlin, bisamkuglen, zu mancherley gebrechen dienstlich, artlich zubereyten.
Und wie man folgents allerley frücht auff das künstlichest, und lieblichest, in zucker einmachen, und zur notturfft auffbehalten soll.
Erstlich in Frantzösischer sprach von ihme beschriben : Nun aber, unserem Vatterlandt zu gutem, in das gemain Teutsch auff das trewlichst verdolmetscht, durch Hieremiam Martium, bestelten Doctorn der Artzney zu Augspurg.
Mit Röm. Kay. May. freyheit, nit nach zutrucken.

Alors que la diffusion du TFC commence à diminuer en France au début des années 70, l'ouvrage entame sa carrière en Allemagne grâce à la traduction de Jeremias Mertz (Hieremias Martius) qui écrit dans son épître à la reine du Danemark, de Suède et de Norvège que "Nostradamus fit imprimer ce livre, en 1552, seulement pour ses amis intimes. [Mertz] ajoute qu'on venoit à lui de toutes parts, comme à un autre Apollon, connoissant toutes choses : ce dont il peut rendre témoignage, comme beaucoup d'autres personnes dignes de foi." (Buget, 1861, p.69). La traduction ne contient ni le chapitre 18 du premier livre (filtre amoureux), ni l'hexastichum et la lettre de Barbaro à Pierre Cara à la fin du second.

[La traduction du titre peut avoir été influencée par celui d'un ouvrage paru en 1564, à savoir les deux livres de Paracelse, Zwey Bücher des erfarnesten Artzets, von der Pestilentz und ihren zufällen, édités par Adam von Bodenstein à Strasbourg, chez Paulo Messerschmidt en 1564.]
 

→ Gesner, 1583, p.608
→ Eloy 3, 1778, p.401
→ CAT Butsch, 1860 (Graesse)
→ Buget, 1861, p.69
→ Graesse 4, 1863, p.690
→ Durling, 1967, n.3364
→ Chomarat, n.121
→ CAT Christie's, London, vente 5135, 14 Fév. 2007 (vendu 3360 £)
→ CAT Ruzo-Swann, Avril 2007, n.28 (vendu 3840 $)

° SB Augsburg: Med 3247 ; copie MDZ
° Dresden ZB: K.A.287 & Diaet.483
° Württembergische LB, Stuttgart: R 16 Nos 1
° ULB, Halle: AB 153220 (5)
° UL Wroclaw: 457760
° SB München: Path. 889 (copie Google ; copie MDZ) ; M.med. 916#Beibd.2 (copie MDZ)
° BL Londres: C.106.e.14(1)
° Wellcome, London: 4578/A/1
° Brotherton, Leeds: Cookery D NOS
° Maison Nostradamus, Salon (exemplaire Ruzo: 598/1) ; e-corpus (indisponible)
° Houghton Library, Harvard Univ., Cambridge: *FC5 N8425 En572m


 


009T Zwey Bücher, darinn warhafftiger, gründtlicher, und volkomner bericht gegeben wirt
Augsburg, Georg Willer, (imprimé par Michael Manger), 1573, in-8, 232 pp. (titre rouge et noir)

Nouvelle impression de l'édition de 1572 par l'imprimeur Michael Manger (fl. 1570-1603) pour le libraire Georg Willer.

→ Jahn, 1904, p.1989
→ Parker, 1920, p.175
→ Leoni, 1961, p.88
→ Chomarat, n.126

° Leopold Sophien, Überlingen: O 243
° SB Berlin, Preußischer Kulturbesitz: !1:R! Jk 3425
° National Library of Medicine, Bethesda, HMD Collection WZ 240 N914eG 1573
° Universiteitsbibliotheek Utrecht: O oct 98 dl 2
° Rossiiskaya Gosudarstvennaya Biblioteka (Russian State Library - Bibliothèque d'État de Russie), Moscou
 


009V Zwey Bücher, darinn warhafftiger, gründtlicher, und volkomner bericht gegeben wirt
Augsburg, Georg Willer, (imprimé par Michael Manger), 1581, in-8, 232 pp. (titre rouge et noir)

Nouvelle impression de l'édition de 1572.

° Württembergische LB, Stuttgart: R 16 Nos 2
 


009X Zwey Bücher, darinn warhafftiger, gründtlicher, und volkomner bericht gegeben wirt
Augsburg, Georg Willer, (imprimé par Michael Manger), 1589, in-8, 232 pp. (titre rouge et noir)

Nouvelle impression de l'édition de 1572.

→ Buget, 1861, p.69
→ Graesse 7, 1869, p.435
→ Vicaire, 1890, c.630
→ Jahn, 1904, p.1989
→ Parker, 1920, p.175
→ Krafft, 1941, p.16 (frontispice)
→ Chomarat, n.147
→ Benazra, p.126

° Dresden ZB: Diaet.484
° SB München: Res/Path. 1548 u ; copie MDZ
° Herzog August, Wolfenbüttel: A 137 Med.
° SB Berlin, Preußischer Kulturbesitz: !0! 8"@Jk 3426
° Wellcome, London: 2165/A
° BL Londres: 717.e.37
° Mazarine, Paris: 8° 29855-1 (incomplet)
° B. Royale Albert I, Bruxelles
° etc.



 

Le TFC est signalé dès 1567/68 par Leo Suavius I. G. P. (i.e. Iacobus Gohory Parisianus) dans une édition d'un traité de Paracelse, soit quelques années avant la parution de sa traduction allemande, aux pages 316 (allusion au philtre d'amour) et 326 de l'ouvrage : "ex libro recenti Nostradami de Fucis & unguentis muliebribus" (d'après le récent ouvrage de Nostradamus sur les fards et onguents destiné aux femmes), in Paracelsus, De vita longua, & Leo Suavius, Scholia, Bâle, Petrus Perna, 1568 ; cf. aussi dans l'édition parisienne Rovillius, Theophrasti Paracelsi Philosophiae et medicinae utriusque universae Compendium, datée in fine des Calendes de Janvier 1567, i.e. du 1er janvier 1568 : "ut jure fuerit cum reliqua philtri confectione è [ex] libro M. Nostradami de unguentis extirpara" et "necnon ex libro recenti Nostradami de fucis & unguentis muliebribus" (p.354 et 367). [Jean Dupèbe, qui ignore le CN, a partiellement recopié ces extraits en 2017 (Nottingham French Studies 56.3) avec les approximations de transcription de Kahn (2007).]

Il est possible que Nostradamus se soit inspiré du traité sur les vins de Giovanni Battista Confalonieri, De Vini natura, ejusque alendi ac medensi facultate (Bâle, 1535, cf. CN 224) signalé par Michel Chomarat (in Cahiers Michel Nostradamus, 4, 1986). Dans la seconde moitié du XVIe siècle, les traités cosmétiques et/ou culinaires se multiplient : voir par exemple le 8e livre (De l'usage des aliments) du Théâtre d'agriculture et mesnage des champs d'Olivier de Serres (Paris, Jamet Métayer, 1600 ; Arles, Actes Sud, 1997).

Notons encore le réceptaire italien publié en 1529 à Venise chez G. A. de Sabbio : Opera nuova intitolata Dificio de ricette, nella quale si contengono tre utilissimi Ricettari, opuscule divisé en trois parties. D'autres éditions suivront : Venise 1532, Bologne 1537, Venise 1541, Venise 1550, etc. Le recueil de recettes italien a été traduit et publié maintes fois en français : à Lyon "à l'escu de Cologne" (1541), à Anvers chez Matthieu Crom (1541), encore à Anvers chez Jehan Richart (1555, traduit par Maistre Quillery de Passebreue), à Poitiers chez Jacques Bouchet (1544, in-8, 82 ff), à Paris chez le libraire Galiot du Pré (1546, in-12, 72 ff.), et à Lyon chez Benoist Rigaud (1559, in-16, 71 ff.) sous le titre : Bastiment de receptes : contenant trois parties de receptuaires. La premiere traicte de diverses vertuz & proprietez des choses. La seconde est de diverses sortes d'odeurs, & compositions d'icelles. La tierce comprent aucuns secretz medicinaulx, propres a conserver la santé. Plusieurs choses ont esté adjoustées, oultre les precendentes impressions. Remedes certains approuvez contre la peste. Toutes ces éditions, italiennes et françaises (sauf les éditions de Poitiers et de Lyon, signalées par Brunet), existent au British Museum et à la bibliothèque médicale Wellcome de Londres.
 

anonyme
009Y Recueil de plusieurs secrets tresutiles, tant pour l'ornement que la santé du corps humain,
tirez des plus excellens autheurs tant Grecs que Latins, auquel est adjousté un traicté des distillations,
contenant plusieurs receptes d'eaux Imperiales, d'Auge, Nasse, & autres semblables

Traduit d'italien en françois par S. E. S. X.
Paris, Vincent Sertenas, 1561, in-8, 64 ff. ; copie Medica@

Cet autre recueil de recettes, mentionné par Du Verdier dans sa Bibliotheque (1585, p.1167), paraît à Paris et à Lyon dans les années 60 : il est réédité sous le titre : Recueil de plusieurs secrets tresexcellens et admirables, pour l'ornement & embellissement de la face, & autres parties du corps (Paris, Vincent Norment & Jeanne Bruneau, 1566 ; puis Lyon, Benoist Rigaud, 1568).
 

Ce traité est peut-être issu d'un manuscrit cosmétique du XVe siècle, rédigé en latin ou en italien : en effet, il contient une recette administrée au "Pape Clement septiesme, en sa derniere maladie" (éd. Rigaud, p.194). Le premier pape avignonnais (1378-1394) a disputé le siège papal à son rival désavoué Urbain VI.

Notons enfin un traité divisé en deux parties comme le TFC, du médecin et botaniste bavarois Leonhart Fuchs (mentionné par Nostradamus dans son traité), qui est une compilation de recettes culinaires et médicales d'après Hippocrate, Dioscoride, Aristote, Galien, Pline, et quelques autres, et dont les premières éditions dateraient de 1558 : Le Benefice commun de tout le monde, où sont contenues plusieurs Souverainetez pour la conservation de la santé. Ensemble le naturel de plusieurs sortes de pillules, huilles & bausme avec la proprieté des Herbes, & Plantes communes (titre d'après la réédition Benoist Rigaud imprimée par Hugues Barbou en 1561). Une comparaison de ces traités pourrait s'avérer instructive.

Pour une étude du TFC et en particulier de l'édition Antoine Volant de 1555, qu'on peut considérer comme l'edition princeps, voir CN 19 (CURA, avril 2006).

 
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Patrice Guinard: Le Traité des Fardements
et des Confitures (Bibliographie 1552-1572)

http://cura.free.fr/dico3/603A-TFC-bib.html
01-03-2006, last updated 15-03-2019
© 2006-2019 Patrice Guinard